La place de la cité

Aux multiples activités...

Kurobo avanca de quelques pas sur la place en quittant la Maison du Clan.

Celle-çi était de taille moyenne, et les jours de marché, elle était bondé par la population de la ville.

Aujourd'hui, à cause de la faible pluie qui tombait, elle avait été vidé des promeneurs habitués. Seuls quelques hommes au travail et des bushi sans activité passaient ou trainaient parmis les flaques d'eau.
Il faisait tout de même bon: la ville renfermée sur elle-même gardait la chaleur de ses forges. On en voyait nettement les fumées noires au dessus des toits.

Kurobo se retourna vers le jeune bushi.

"Tu veux certainement que je te mette au courant de ce qu'il se trame en ce moment dans les affaires du clan ? Ou tu préfères aller à tes propres activités..."

Yatarô s'incline à nouveau :

- Sauf ton respect, je ne suis pas ici pour servir mes intérêts mais ceux de mon maître. Je t'en prie. Parle moi de la situation du Clan et de ce que sera mon devoir.

Kurobo sourit. Le jeune Yatarô est encore à cheval sur la politesse, et même si cela pourrait être dû au fait qu'il est encore nouveau, il ne fait nul doute pour Kurobo qu'il deviendra un grand guerrier.

"À vrai dire, nous sommes un peu dans un situation tendue."

Kurobo le mène sous un arbre, protegeant des quelques gouttes, où il prend place sur un banc de pierre, indiquant à Yatarô de faire de même.

"Originellement, nous exportons dans tout l'Empire les sabres que nous forgeons. Ces exportations ont cessés depuis que les problèmes sont apparus: nos charettes se faisaient sans cesse attaquées par on ne sait qui, et même en envoyant des Bushi pour les protéger, aucun n'en revenait jamais. Ils se faisaient tuer, comme l'on coupe une touffe d'herbe de son sabre."

Il mima le geste de sa main.

"Des rumeurs comme quoi la cause de ces tueries serait un Gaki ont commencées à germer dans la population. Mais Kentâro est allé de lui-même dans les marécages à la rencontre de ce Gaki. J'étais dans l'escorte. Nous avons retrouvé les charettes, et les caisses d'armes, entassées, et vides.
Et puis nous nous sommes vus provoqués par un homme, habillé en noir, avec pour seule arme des lames sur le bout des doigts: comme des griffes. Il semblait rire, non, il riait et se jouait de nous, et nous l'avons attaquer. Même encerclé, il se défendait comme un démon: il bougeait à une vitesse qui défiait l'entendement."

Kurobo s'arrête un moment. Il regarde Yatarô avec de grands yeux impressionnés.

"J'ai dit qu'il se défendait ? Non, en réalité, il nous attaquait. Kentarô a été le seul à pouvoir le tuer, après que ce fou eut ôter la vie à deux de nos hommes... Avant de mourir, il a dit qu'il était le serviteur du Moine Fou... Ou du Sage Fou, je ne sais plus exactement... Kentâro doit normalement aller en tenir mot à l'Empereur."

Le sage dit : Tu trouve ton travail, tu trouve ta maison !

Yatarö réfléchi un instant à ce qui vient de se dire puis demande :

- Et qu'attend-t-on de moi ?

Le jeune bushi attendait qu'on lui dise à quelles tâches il serait affecté dans la maison Asahikawa.

"Ah ça. Représenter fièrement ton clan avant tout. Ensuite, si tu veux te mêler profondément des affaires de ce clan, je te conseillerai d'aider Uchi-san dans ses préoccupations.
La principale est l'histoire de ce Sage Fou qui risque d'envoyer d'autres guerriers dynamiter nos activités, il serait judicieux de mener une enquête en amon, pendant que Kentâro est à Kyôto. Autrement, tu peux essayer d'améliorer, ou conseiller le Chef de Clan à propos des différentes activités que nous exerçons. Elles sont affichés sur un panneau, je crois, à l'interieur de la Maison du Clan."

Il pointa un doigt sur la porte d'entrée.

"Et si tu te fais bien remarqué, sans doute que tu seras récompensé."

Kurobo hocha les épaules, un air de dire que seuls les dieux décidaient du sort des Hommes.

"Que veux-tu faire ?"

Yatarô s'incline à nouveau pour s'excuser de ce qu'il va demander :

- Je suis là pour servir le clan. Notre maître ne nous donnera-t-il pas des instructions plus précises ?

Kurobo regarde le jeune Yatarô dans les yeux.

"S'il le voulait, il ne l'a pas fait.
Tu es un homme libre Yatarô, libre de volonté et de mouvement, s'il n'y a pas d'ordre, ni de rêgles, venant d'au-dessus. Ton éducation a-t-elle été telle, que tu penses à la manière d'un esclave ? Tu n'es pas un asservi. Les Bushis sont des frères. Cette pensée nous est exclue."

Des bruits d'agitation provenant des portes d'entrée de la ville, se firent entendre. Ces portes étaient juste de l'autre coté de la place, au bout de la voie centrale, à cinquante mêtres. Kurobo se leva pour mieux voir, et visiblement, les gardes bloquaient l'entrée à deux personnes à cheval. Après un instant de pause, il reprit:

"Si tu veux, tu peux de joindre à moi. Je m'occupe actuellement de quatre geishas, appartenant à un clan adverse, qui essayait de soutirer des informations dans notre ville. Elles sont enfermées dans une baraque un peu plus haut. On les interroge pour savoir pourquoi elles trainaient ici de la sorte."

Alors que Kurobo termine son discours, un homme encapuchonné s'approche des deux bushi.

"Mouri Yatarô ?"

L'homme enlève sa capuche. Il révèle un visage fin, les cheveux longs et ténébreux, et un petit bouc au bout du menton. Il s'incline. C'est meilleur archer du Clan, celui-là même qui était présent lors de l'affrontement avec le disciple du Moine Fou.

"Je suis un envoyé de Uchi-san. Il vous demande d'enquêter sur le Moine Fou. À savoir pourquoi a-t-il essayer de perturber la quietude de notre clan, quels sont ses ambitions, ses forces, ect... En bref, de ramener le plus possible de renseignement sur lui.

Malheureusement, nous ne savons pas où est son repaire. Peut-être en retournant dans les marécages pourrez-vous trouver d'autres indices sur lui."

L'archer reste debout sous la pluie qui commence à faiblir. Il attend que le jeune Yatarô lui réponde.

Un bon serviteur se nourrit d'ordre.

Yatarô s'incline devant l'archer :

- Dis à notre maître qu'il sera fait selon sa volonté. Je commence sur l'heure.

-> Le retour de Yatarô